Jean-François Cail
Généralités
- Jean-François Cail est un entrepreneur industriel, constructeur mécanicien français, né le 8 février 1804 à Chef-Boutonne (Deux-Sèvres) et mort le 22 mai 1871 au domaine des Plants (ou Plans) à La Faye en Charente.
- Il fut l'un des pionniers de la révolution industrielle en France, devenant le premier fabricant mondial de matériel pour les sucreries et se diversifiant avec succès dans la construction métallique (locomotives, voies ferrées, ponts).
Biographie
- Jean-François Cail nait le 8 février 1804 (18 pluviôse an XII) dans une petite maison donnant sur une venelle reliant le vieux Chef-Boutonne au château de Malesherbes, dans le département des Deux-Sèvres. C'est le troisième enfant d'une fratrie de huit. Ses parents, Charles Cail (1777-1854) et Marie Pinpin (1777-1839) se sont mariés le 13 décembre 1798 (10 nivôse an 7) alors qu'ils avaient vingt-et-un ans. Son père est charron et également sacristain.
- À l’âge de 9 ans, il quitte l’école et pour aider sa famille. Il vend sur les marchés une râpe à pommes de terre de son invention. Apprenti chaudronnier, il quitte sa ville natale à 12 ans pour son tour de France de compagnonnage. À 20 ans, il arrive dans l'entreprise de Charles Derosne (1780-1846), un pharmacien et chimiste qui construit des appareils de distillation. Cail améliore les machines produites et Derosne lui propose en 1836 de s'associer avec lui, c'est le lancement de la Société Ch.Derosne et Cail.
- L'entreprise va participer à la fabrication de sucreries de betteraves, mais se lance aussi dans la production de sucre de cannes aux Antilles, fournissant machines et investissant dans les sucreries locales, la société devient le premier fabricant mondial de matériel pour sucreries.
- Au début des années 1840, avec l'expérience acquise dans la métallurgie, l'entreprise commence à produire des locomotives avec les débuts du chemin de fer en France. Elle achète la licence de la locomotive Crampton, conçue par l'ingénieur anglais Thomas Russell Crampton, une locomotive déjà très performante mais que Cail et son équipe vont améliorer. Les commandes vont alors affluer.
- Charles Derosne meurt en 1846. L'entreprise compte alors plus de 1 500 employés et Jean-Francois Cail reste seul aux commandes. Il crée la Société J.F Cail & Cie, installée à Paris, à Chaillot, puis à Grenelle. Elle ouvre des usines à Bruxelles, Denain, Amsterdam et Saint-Pétersbourg. Elle se diversifie dans les voies ferrées, les ponts métalliques et les machines-outils et devient un pionnier de la révolution industrielle.
- Paternaliste et à la tête d'une fortune colossale il est sensible à la condition ouvrière. En 1850, il crée une caisse d'aide mutuelle à laquelle il affecte un onzième des bénéfices de son entreprise. Jean-François Cail est très impliqué dans divers projets d'amélioration de l'habitat et de la vie ouvrière. Il fait construire à Paris 31 immeubles avec tout le confort de l'époque pour loger ses ouvriers mais également des crèches et des écoles.
- En 1861, les sociétés Cail et Fives-Lille forment une co-entreprise sous le nom de la « Participation Cail, Parent, Schaken, Houel, Caillet, à Paris et Fives-Lille ». Cette coopération avec Basile Parent conduit à de nombreuses réalisations: locomotives, ponts, viaducs, charpentes métalliques, sous le nom de Parent-Schaken-Cail et Compagnie.
- Son fils cadet, Adolphe, un ingénieur, est destiné à lui succéder mais il meurt en 1869, assombrissant la fin de vie de son père qui meurt deux ans plus tard, à 67 ans.
- C'est son fils ainé, Alfred, qui prend la suite. La société Cail compte alors 5 000 employés et la fortune familiale est estimée à 28 millions de francs-or. Mais Alfred Cail est plus porté sur la vie mondaine que sur la gestion de l'entreprise, celle-ci va péricliter en dix ans.
- Cail comme nom de société disparaitra en 1898, quand l'entreprise devient la Société française de constructions mécaniques, avant de reparaitre pour quelques années avec la fusion avec la société Fives-Lille en 1958 et devenir la société Fives-Lille - Cail.
- Source : Wikipédia